Le bon choix de datacenter : quelles questions faut-il se poser ?

Sécurité, fiabilité et localisation

Les points clés pour choisir votre datacenter

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Comment trouver le datacenter qui répond vraiment à vos besoins ?

Choisir un datacenter ne se limite pas à comparer quelques offres d’hébergement. Cette décision revêt une importance stratégique, qu’il s’agisse de sécuriser des données critiques, de garantir la disponibilité des applications ou de gérer une croissance rapide. Pour vous aider à y voir plus clair, voici quelques questions essentielles à se poser.

Quel type de datacenter est le plus adapté à votre environnement ?

Avant de choisir une solution, il est important de déterminer le mode d’hébergement qui correspond le mieux à vos contraintes techniques et budgétaires. Certains modèles courants incluent :

• La colocation : Vous hébergez vos serveurs dans l’infrastructure d’un prestataire, tout en bénéficiant de son réseau, de son alimentation électrique et de son refroidissement.
• Le datacenter dédié : L’ensemble de la salle ou du bâtiment est réservé à votre usage exclusif, souvent géré par un opérateur externe.
• Le datacenter virtualisé ou le cloud : Votre organisation exploite des ressources partagées via la virtualisation, ce qui offre davantage de flexibilité et de souplesse.

Chaque approche présente ses avantages. La colocation peut s’avérer économique si vous possédez déjà votre propre matériel. Le dédié offre plus de contrôle et de personnalisation, tandis que le cloud permet une grande élasticité et peut faciliter la gestion.

Quels critères de sécurité devez-vous impérativement vérifier ?

La sécurité constitue un pilier fondamental lors du choix d’un datacenter. Il ne s’agit pas seulement de protéger des locaux : il faut également garantir la confidentialité et la disponibilité de vos données. Plusieurs points méritent votre attention :

• Contrôle d’accès physique : Présence de dispositifs de surveillance, d’identification biométrique, de badges, d’agents de sécurité.
• Protection incendie : Systèmes d’extinction adaptés (gaz inerte, systèmes à eau spécifiques), détecteurs de fumée, tests et vérifications réguliers.
• Certifications : Normes ISO 27001, PCI DSS ou encore HADS (pour les données de santé) attestent d’une gestion rigoureuse de la sécurité et de la conformité.

Plus vos données sont sensibles, plus il devient crucial de s’assurer que les politiques de sécurité du datacenter sont solides et régulièrement auditées.

La localisation a-t-elle vraiment de l’importance ?

Le choix du lieu d’implantation d’un datacenter a des conséquences directes sur la performance et la conformité légale. Le fait de se trouver proche de vos principaux utilisateurs réduit la latence et améliore l’expérience de navigation. Par ailleurs, certaines réglementations imposent de stocker les données localement, notamment dans les secteurs régulés (banque, santé, défense).

• En France, par exemple, héberger ses données sur le territoire peut favoriser la souveraineté numérique et simplifier la conformité au RGPD.
• D’autres régions ou pays disposent de réglementations spécifiques ou de contraintes sécuritaires qu’il est préférable de connaître à l’avance.
• Les risques environnementaux (zones sismiques, inondations, coupures de réseau électrique) doivent également être pris en compte pour éviter les sinistres.

Comment vous assurer de la redondance et de la garantie de disponibilité ?

Pour qu’un datacenter soit fiable, il est indispensable qu’il mette en place des mécanismes de redondance. Ainsi, une panne d’alimentation ou de climatisation ne doit pas impacter la disponibilité de vos services. Les prestataires sérieux proposent souvent :

• Des alimentations électriques en double (N+1, 2N, etc.) pour compenser une éventuelle défaillance d’un composant.
• Plusieurs points de présence réseau avec des opérateurs différents, assurant une continuité de connexion même si l’un des liens est coupé.
• Des SLA (Service Level Agreements) indiquant un taux de disponibilité garanti (souvent 99,99 %).

Analyser ces garanties et comprendre les modalités d’indemnisation (le cas échéant) peut vous aider à mesurer le niveau d’engagement du fournisseur.

Comment évaluer l’impact environnemental et la consommation énergétique ?

La question de la consommation électrique est cruciale, autant pour des raisons de coûts que de respect de l’environnement. Les datacenters sont de grands consommateurs d’énergie, nécessaires au fonctionnement des serveurs et à leur refroidissement. Avant de sélectionner un prestataire, vérifiez :

• Le PUE (Power Usage Effectiveness) : Plus il se rapproche de 1, plus le datacenter utilise efficacement l’énergie.
• Les sources d’énergie : Certains sites privilégient les énergies renouvelables, d’autres développent des systèmes de récupération de chaleur.
• Les démarches écologiques : Certains prestataires vont au-delà des normes minimales et se montrent proactifs (toits végétalisés, programmes d’économie d’énergie, partenariats locaux).

Si la dimension écologique est importante pour votre organisation, il peut être pertinent d’opter pour un datacenter transparent quant à ses initiatives de développement durable.

Quels services complémentaires peuvent vous être utiles ?

Le rôle d’un datacenter ne se limite pas toujours à la fourniture d’un espace pour héberger vos serveurs. De nombreuses offres intègrent des prestations associées :

• Support technique et monitoring : Assistance 24/7, interventions de proximité, supervision en temps réel.
• Services de sauvegarde et de reprise d’activité : Mise en place et gestion d’un PRA/PCA (Plan de Reprise/Continuité d’Activité).
• Gestion matérielle : Certains opérateurs assurent la maintenance préventive et le remplacement de pièces défectueuses.

Tenir compte de ces éléments dès le départ vous évitera des surcoûts ou des complications ultérieures.

Quelles étapes suivre pour sélectionner votre datacenter ?

Pour mener à bien votre recherche, il peut être utile de formaliser votre démarche :

1. Définir précisément vos besoins : Capacité de stockage, volumétrie, contraintes réglementaires, couverture géographique.
2. Consulter et comparer plusieurs offres : Notez le niveau de sécurité, les certifications, les engagements de disponibilité, ainsi que les coûts associés.
3. Visiter les sites ou demander un audit : Une inspection réelle permet de valider la fiabilité des infrastructures et la pertinence des mesures de sécurité.
4. Vérifier le contrat : Lisez attentivement les clauses relatives à la réversibilité, à la résiliation et aux pénalités en cas de non-respect du SLA.